Amusant hasard du calendrier, c'est au moment où je décide de livrer mes textes inaboutis aux bêta-lecteurs de la mare, que ces mêmes lecteurs (enfin, peut-être pas tout à fait les mêmes, y du monde sur les nénuphars !) me décernent un coup de coeur pour la novella que j'ai éditée.
Un rapport entre les deux ? Aucun. Lorsqu'un livre a engrangé plus de 15 avis positifs dans la section consacrée du forum de Cocyclics, il a droit à un petit article dans le gazette de la mare (Tintamar(r)e, que j'ai parcourue un peu hier et dont je vous reparlerai dans un autre billet parce que j'y ai découvert des articles passionnants), ce qui était déjà le cas avant que je ne plonge plus profondément dans les eaux grenouillesques.
Je vous avoue qu'hier, en découvrant cet article, j'ai vraiment été très émue. J'avais déjà lue la fiche faite par Cocyclics sur leur forum, mais les mots de la chroniqueuse sonnent toujours aussi juste pour moi. Cette empathie a l'égard du personnage que j'ai livré est une émotion indescriptible pour mon petit coeur d'auteur. Quinze personnes sont entrées dans mon histoire et en sont sorties ébranlées (à des niveaux différents et de façons différentes, mais toutes ont ressenti quelque chose). C'est ça qui m'a mis les larmes aux yeux, hier soir en découvrant l'article. Moi qui croyais que les prix littéraires n'auraient jamais la moindre valeur pour moi, je réalise que ce n'est pas leur éventuel impact commercial ou leur rayonnement qui revêt la moindre importance. Ce coup de coeur c'est un peu comme un remerciement des lecteurs pour un livre que je suis allée chercher tout au fond de moi (parce qu'il n'a pas été si facile de l'écrire, ce livre-là). Et à mon tour je les remercie de m'avoir ouvert leur coeur.