Zazie disait dans "Sur toi" (une de mes chansons préférées) :"Ça me paraît moins difficile De dire à tous plutôt qu'à un" et c'est particulièrement vrai quand le "un" à qui on voudrait "dire" n'est plus. Alors pourquoi le net ? Pourquoi mon blog ? Parce que j'ai commencé à m'y confier un peu plus et surtout parce que je veux croire qu'il reste un petit quelque chose de lui, quelque part... Des millions d'atomes dispersés, un infime parcelle de plus dans l'onde de la pensée commune, une part de lui au sein de Gaïa, l'énergie vitale à l'origine de toutes choses... Je ne sais pas à quoi je crois. Il y a des jours où j'ai envie de croire, c'est tout ; parce que sinon, le vide est beaucoup trop grand pour être supportable.
Si une petite étincelle de lui a perduré à travers le flux de l'ensemble des existences, quel meilleur moyen de le retrouver que cette toile où tout se croise et se retrouve ? Alors juste ici, juste en ce jour, je voudrais qu'il sache que je lui adresse ces mots que je ne peux pas dire. Je veux qu'il sache que pas un jour il n'a cessé de me manquer et que je le retrouve dans ses petits-enfants.
Je regrette qu'il ne les ait pas connus.
Je me souviens d'un plat de tarte au citron vide resté au fond de ton frigo. C'était il y a onze ans, la dernière fête des pères que je t'ai souhaitée. Un mois après, le plat était toujours là où tu devais le voir tous les jours. Comme la médaille des papas accrochée à côté de ton lit.
Je suis désolée de ne pas avoir pu te faire un mille-feuilles l'année d'après.